BANDES D’ACTIVITÉS

Le projet cherche à créer une ambiance identitaire pour la place à partir d’un élément patrimonial: le rythme et le calepinage en pierre naturelle des arches du Grand-Pont. Tout d’abord la maçonnerie en pierre est transposée au sol. Cela permet de trouver une continuité spatiale claire entre les plans horizontaux et verticaux de cet espace public complexe et tridimensionnel afin d’offrir une lecture unitaire du site.
Les bandes ainsi générées interagissent avec les différentes problématiques du site, des usagers, de leurs besoins, et cristallisent sous formes et matérialités diverses. Il s’agit ainsi d’une organisation ouverte dans l’espace et dans le temps, capable de se répandre dans la ville et d’absorber toute modification éventuelle, conséquence du développement du projet dans le temps.
Le projet s’adapte à l’utilisation et les besoins de chaque espace, afin de créer une complémentarité entre l’aménagement des surfaces, les ambiances et la diversités des besoins et usages futurs; flux rapides, manifestations, jeu, repos, rencontres, animation, activités de séjour… L’objectif est d’optimiser la lisibilité et la praticabilité des places, grâce à une matérialité et un nivellement adapté à tous, tout en laissant l’opportunité d’une utilisation pour des manifestations en tout genre.

Le réaménagement des places de l’Europe et Centrale s’inscrit dans le contexte du renforcement de la plate-forme multimodale du Flon. La place de l’Europe est en effet sur le point d’accueillir de nouvelles infrastructures de transports publics majeures à l’échelle de l’agglomération, M3 et Tram, qui vont réorienter la vocation et l’aménagement des places de l’Europe et Centrale ainsi que leurs futurs usages.
Le projet efface les effets de coupure et renforce l’articulation du secteur avec son contexte. La centralisation des sorties de métro depuis le bâtiment du parking St-François y est favorisée, mais quelques sorties, réduites à des fines bandes, sont prévues sur la rampe Bel-Air et la Place Centrale.

Les bandes d’activités permettent d’intégrer de nouvelles affectations pour tout l’espace public, notamment pour les aires aujourd’hui destinées au stationnement et à la circulation des véhicules motorisés. Les bandes organisent le partage entre les différents modes actifs, piétons, vélos, trottinettes… et permettent d’intégrer de manière optimale la rencontre entre les différentes infrastructures du pôle de transports.
Le projet propose une augmentation de l’accessibilité vélo du site et un développement de la mobilité combinée entre le vélo et les transports publics. Cela est réalisé à travers l’insertion d’une zone cyclable connectant la rue de Genève avec la rue Centrale et l’intégration d’une station vélo à usage public sous la rampe Bel-Air garantissant l’efficacité des transbordements. De plus, le déplacement de l’ascenseur de la passerelle vers la rampe Bel-Air, et la conservation des six autres présents sur le site, assurent les connexions verticales entre les différents niveaux, y compris souterrains.

L’ensemble de ces opérations permet de libérer de l’espace pour faciliter les liaisons et connexions piétonnes directes et sécurisées entre les interfaces de transports et les places. Ainsi les conditions de déplacement, d’attente, et d’accueil d’activités événementielles sont améliorées.

Concernant la matérialité, les sols sont traitées avec les mêmes tonalités que les pierres présentes dans les bâtiments environnants, avec des matériaux non réfléchissants, afin de limiter le rayonnement du sol et le phénomène d’îlot de chaleur.
La matérialité du projet s’organise en fonction de trois grandes palettes: la pierre naturelle avec joint ouvert est privilégiée pour les zones de contact avec les bâtiments historiques; pour les zones de passage restreint de véhicules, les enrobés naturels sont priorisés; et pour les zones arborées, des sols perméables sont favorisés.